OpenAI, l’entreprise américaine derrière les outils DALL-E et ChatGPT, a connu une mise en lumière soudaine en fin d’année 2022. En effet, l’intelligence artificielle est devenue le sujet du moment et de nombreux contenus générés par l’IA ont fait leur apparition dans les articles de presse et sur les réseaux sociaux. Dans cet article, nous revenons sur le parcours de cette entreprise qui a suscité fascination et critique.
La genèse d’OpenAI : Elon Musk investit 100 millions de dollars
OpenAI a été créée en fin d’année 2015 à l’initiative d’Elon Musk et de Sam Altman. Le but de cette entreprise était de réaliser des avancées majeures dans le domaine de l’intelligence artificielle. Elon Musk a investi 100 millions de dollars dans le projet. Cependant, après trois années de collaboration, le fondateur de SpaceX a quitté l’entreprise, déçu par l’avancée des travaux.
Partenariat avec Microsoft et sortie des premiers modèles de langage
En 2019, OpenAI devient une entreprise à but lucratif et conclut un partenariat avec Microsoft, qui investit alors 1 milliard de dollars dans le projet. Ce partenariat permet à OpenAI de se développer considérablement, profitant d’un supercalculateur hébergé dans le cloud Azure. En février de la même année, OpenAI sort GPT-2, un modèle de langage capable de générer du texte à la manière d’un humain. Les chercheurs d’OpenAI étaient tellement impressionnés par le modèle qu’ils ont refusé de publier le code en open source, craignant qu’il puisse être utilisé à des fins malveillantes.
La sortie de DALL-E : un générateur d’images par intelligence artificielle
DALL-E est un générateur d’images par intelligence artificielle propulsé par GPT-3. Il permet de générer des photos et illustrations à partir d’un prompt, d’y apporter des modifications et d’en créer des variations. DALL-E utilise un réseau neuronal nommé CLIP (Contrastive Language-Image Pre-training), capable de prédire la meilleure description textuelle pour une image. DALL-E a suscité un réel engouement, mais aussi des inquiétudes quant aux droits d’auteur des images utilisées par l’algorithme et aux risques de création de fausses photographies à des fins de désinformation.
Le phénomène ChatGPT : un générateur de texte par intelligence artificielle
ChatGPT est un générateur de texte par intelligence artificielle qui utilise le modèle de langage GPT-3.5, une version optimisée de GPT-3. Il est capable de répondre aux questions des internautes, de classer et d’extraire des données, de produire du code informatique ou de générer différentes sortes de texte. ChatGPT est devenu un véritable phénomène, suscitant l’enthousiasme des uns et la méfiance des autres. OpenAI a donc décidé de proposer une version payante, ChatGPT Plus, qui permet un service plus rapide, capable de traiter des données plus importantes.
GPT-4 : un modèle de langage encore plus performant
En mars 2023, OpenAI sort GPT-4, son nouveau modèle d’IA multimodale. Le modèle affiche des performances supérieures à GPT-3.5. Il est en mesure d’intégrer un prompt composé d’un texte et d’une image, de mieux gérer les différentes langues et d’assimiler des quantités de contenus plus importantes. Il est également doté de capacités créatives plus avancées. Le modèle est immédiatement intégré à ChatGPT Plus.
Premières inquiétudes des pouvoirs publics
Certains pouvoirs publics commencent à s’interroger sur les nombreuses problématiques liées à l’intelligence artificielle et en particulier à ChatGPT. En Italie, les autorités ont décidé de bloquer le chatbot reprochant à OpenAI de ne pas vérifier l’âge des utilisateurs et de ne pas respecter la législation relative aux données personnelles. D’autres enquêtes sont en cours en Espagne et en France. Une solution est envisagée à l’échelle européenne avec l’ouverture d’un groupe de travail initié par le Comité européen de la protection des données (EDPB).
Par votre serviteur dévoué, SAM SESSINOU HOUNKPE-DUFFAY